Mais, de même que le café n’est que rarement saturé en sucre, de même l’air ambiant ne renferme que rarement la totalité de l’eau qu’il pourrait absorber pour une température donnée. On peut avoir de l’air qui ne renferme que la moitié de sa capacité maximale d’absorption. En ce cas, l’hygromètre indiquera 50% d’humidité relative.
On dit habituellement “humidité relative” pour montrer que cette valeur est relative à la quantité maximum d’eau que l’air peut absorber à la température considérée. On dit aussi “taux d’humidité” ou même “humidité”
L’humidité relative dépend donc de deux valeurs :
- la quantité absolue d’eau que contient l’air,
- la température ambiante.
Où l'air prend-il l'humidité ?
L'air très sec possède un pouvoir absorbant élevé et il cherche à absorber de l’eau à tout prix. Il agit un peu comme un puissant buvard. Il absorbe l’eau là où elle se trouve : dans les plantes, dans la terre, dans les murs, au-dessus des plans d'eau, dans les objets en bois et sur les êtres vivants, provoquant la sensation de dessèchement des voies respiratoires.
Nous ne percevons pas directement le taux d'humidité comme nous ressentons la température. Tout au plus ressentons-nous une certaine sensation de dessèchement dans la gorge lorsque l'air "est très sec". Mais le taux d'humidité n'est mesurable qu'au moyen d'un hygromètre.
L'hygromètre mesure le taux d'humidité
Dans son "Essai sur l'hygrométrie", publié en 1783, Horace Bénédict de Saussure pose toutes les bases de l'hygrométrie. Il propose un hygromètre de son invention et définit l'échelle hygrométrique utilisée encore aujourd'hui.
Il avait remarqué qu'un cheveux s'allongeait quand il s'humecte, et se raccourcissait quand il se dessèche. Il fit construire alors un hygromètre basé sur cette propriété, l'hygromètre à cheveux. Notons, qu'aujourd'hui, on utilise toujours des hygromètres à cheveux.
Dans le texte original, Saussure écrit :
"Les cheveux destinés à former des hygromètres doivent être fins, doux, non crêpés, la couleur est indifférente; il m'a cependant paru qu'en général les blonds réussissent mieux que les noirs; mais ce qui est essentiel, c'est qu'ils aient été coupés sur une tête vivante et saine; car ceux qui tombent d'eux-mêmes, ou que l'on coupe après de longues maladies, tels que la plupart de ceux que les perruquiers achètent dans les hôpitaux, sont sujets à un vice dont je parlerai dans le chapitre suivant." |