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Lettre de Kasuku  N°27

 

La Terre dans le ciel

 

Premières idées sur la Planète

Les premiers hommes pensaient que la Terre était plate et au centre de tout et que les astres étaient fixés sur des sphères emboîtées les unes dans les autres, la sphère la plus proche supportant la Lune, la sphère la plus extérieure supportant les étoiles qui paraissaient fixes dans le temps. Le fond étoilé du ciel était considéré comme une tapisserie garnissant les limites de l’Univers.

Les Grecs ont été les premiers à imaginer que la Terre était sphérique en voyant les bateaux qui s’éloignaient disparaître progressivement derrière l’horizon et en devinant que c’était l’ombre de la Terre qu’ils voyaient projetée sur la Lune lors des éclipses. Mais ils imaginaient toujours que la Terre était au centre de l'Univers, ce qu’on appelle aujourd’hui le géocentrisme, et que tous les autres astres, dont le Soleil, tournaient autour d’elle. 

Ils distinguaient aussi les astres errants, c’est-à-dire ceux qui, au cours de l’année, se déplaçaient lentement dans le ciel par rapport au décor des étoiles qui leur paraissaient fixe à l’échelle de temps de la vie humaine. Ces astres errants étaient le Soleil, la Lune, Mercure, Vénus, Mars, Jupiter, Saturne.

 

 Système géocentrique ou héliocentrique ?

Archimède rapporte qu’un certain Aristarque de Samos (310-230) plaçait le Soleil au centre de l’Univers, ce qu’on appelle l’héliocentrisme, et que la Terre et les astres errants tournaient autour de celui-là. Malheureusement son hypothèse ne fut pas retenue. 

Claude Ptolémée (90-168), un savant grec qui vivait à Alexandrie, s’était rendu célèbre par ses écrits sur la géographie, l’astrologie et l’astronomie. Sa notoriété était telle, que sa théorie plaçant la Terre au centre de l’Univers, le géocentrisme, fut universellement adoptée malgré les difficultés pour expliquer les mouvements apparemment rétrogrades de certaines planètes.

Puis Copernic est arrivé                                                                 Ptolémée (90-168)

Il fallut attendre près de 1’500 ans, avant qu’un moine polonais passionné d’astronomie, Nicolas Copernic (1473-1543), ne remette en question le système de Ptolémée. Dans son ouvrage «De Revolutionibus», il montre que la Terre n’est ni immobile ni au centre du Monde. Selon lui, la Terre tourne sur elle-même en un jour et tourne autour du Soleil en un an. Son argument (fort peu scientifique) était que son système était plus logique et plus harmonieux que celui de Ptolémée. Le système de Copernic fut condamné par l'Eglise en 1616 et Galilée, qui était un remuant défenseur de la théorie copernicienne, fut condamné par un tribunal ecclésiastique en 1633. L'acceptation de la nouvelle théorie sera lente et ce n’est qu’en 1830 que l’Eglise acceptera l’idée que la Terre tourne autour du Soleil.

                  Nicolas Copernic (1473-1543)                                             Système de Copernic

Les astres errants et le zodiaque

Bien avant l’ère chrétienne, les observateurs connaissaient l’existence de sept “astres errants” qu’ils voyaient se déplacer, nuit après nuit sur le fond du ciel le long d’une bande relativement étroite. C’est un peu comme s’ils suivaient une sorte d’autoroute dans le ciel dont la largeur est d’un peu plus de 8° de part et d’autre de l’équateur céleste. Cette “autoroute” porte le nom de zodiaque, ce qui signifie en grec "cercle des animaux".

 Les constellations

Pour se repérer dans le ciel, les anciens on choisi de désigner certains regroupements d'étoiles par des lignes reconnaissables autour desquelles ils ont imaginé des figures souvent tirés de la mythologie. Ce sont les constellations. On en compte une cinquantaine concernant l'hémisphère nord. Ce sont les plus anciennes. Elles ont été imaginées par les civilisations mésopotamiennes et méditerranéennes. Les constellations de l'hémisphère austral n'ont été inventées qu'à partir du XVIIe siècle par les explorateurs occidentaux.

Pour repérer la course des “astres errants” dans le ciel, les anciens ont divisé le zodiaque en un certain nombre de secteurs reconnaissables par des groupes d’étoiles auxquels ils ont attribué les noms figuratifs des constellations qui sont situées sur ce parcours. Les treize constellations présentes dans le zodiaque sont : le Bélier, le Taureau, les Gémeaux, le Cancer, le Lion, la Vierge, la Balance, le Serpentaire, le Scorpion, le Sagittaire, le Capricorne, le Verseau et les Poissons. 

Vers 130, Ptolémée a développé l’Astrologie et a associé des attributs et des pouvoirs propres aux planètes en fonction de leur position relative à chaque signe du zodiaque. Par ailleurs, les astrologues ont ramené le nombre des constellations du zodiaque à douze afin de mieux les faire correspondre avec les mois de l’année. Dans les temps anciens, la plupart des astronomes pratiquaient l’astrologie car c’était souvent la seule source de financement de leur observatoire !

Les jours de la semaine

Si nous comprenons bien qu’un jour correspond à la durée de la rotation de la Terre sur elle-même, qu’une année correspond au temps mis par la Terre pour accomplir son périple autour du Soleil, qu’un mois correspond grossièrement à la durée de la rotation de la Lune au tour de la Terre, il est plus difficile de savoir pourquoi on a défini une semaine de 7 jours. Depuis la plus haute Antiquité la semaine comporte sept jours. La Bible indique que Dieu a créé la Terre en six jours et que le septième il s’est reposé. Le chiffre sept peut aussi être rapporté aux quatre quartiers du cycle lunaire. Mais ce qui est certain c’est que les noms des jours de la semaine ont pour origine les noms des sept astres errants connus dans l’Antiquité : 

Lundi  :         la Lune

Mardi :          Mars

Mercredi :     Mercure

Jeudi :          Jupiter

Vendredi :        Vénus

Samedi :          Saturne

Dimanche :      Soleil (Sunday)